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ſieur, je vous ſupplie, & reliſez cet endroit de mon Livre, & vous verrez que ce ne ſont point de ſimples reſumez ni les paroles d’un autrepag. 11. lig. 20. & 21. que j’ai tranſcrit, mais les vôtres mêmes, auſquelles je n’en aurois pû ſubſtituer d’autres, ſans perdre infiniment au change.

Et en effet, je ne puis croire encore que ce ſoit ſerieuſement, que vous apportez pour juſtifier votre propoſition, ce préciſement en quoi j’ai fait voir que conſiſte ſa fauſſeté, & juſqu’à ce que vous l’ayez défenduë autrement que par ſon propre énoncé, je ſerai en droit de la croire ſuffiſamment refutée par ce que j’ai dit dans les Inſtitutions Phiſiques.

Il n’eſt pas étonnant après ce que l’on vient de voir que vous n’ayiez pas voulu comprendre ce que je dis à la pag. 430. de ces mêmes Inſtitutions. Car c’eſt le commencement de l’argument par lequel je refute ce même paſſage que vous me reprochez de n’avoir ni ni rapporté ; mais aſſurément c’eſt vous ici qui tronquez des paſſages. Car ſi j’avois dit ſans reſtriction, comme vous me l’imputez, qu’on ne peut, même par voye d’hipotheſepag. 10., réduire le mouvement retardé en uniforme, il n’y auroit nulle obſcurité, & il ſeroit très clair que j’aurois dit une grande ſottiſe ; mais quand j’ai avancé à la pag. 430. des Inſtitutions, Qu’on ne peut même par voye d’hipotheſe réduire le mouvement retardé en uniforme,