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Je ſuis d’ailleurs ſi éloignée d’avoir voulu ſupprimer ces paroles, que je dis encore à la même pag. 431. des Inſtitutions lig. 14. « Car ſi l’on ſuppoſe, avec M. de Mairan, que le corps n’auroit conſumé aucune partie de ſa force pour fermer 4 reſſorts dans la premiere ſeconde d’un mouvement uniforme, je dis que ces reſſorts ne ſeront point fermés, ou qu’ils le ſeront par un autre agent. »

Eſt-il poſſible après cela que vous m’imputiez d’avoir obmis, ce que je refute ſi poſitivement, & ce qui me fourniſſoit un ſi beau champ de refutation, car c’eſt en cela même que conſiſte le paralogiſme, que je demêle en cet endroit, & les pag. 431. & 432. des Inſtitutions, ne font employées qu’à le combattre ? comment pouvez vous donc dire avec quelque bonne foi, que l’on peut raiſonnablement douterpag. 13. que j’euſſe jamais voulu attaquer cette Theorie, ſi ces paroles n’euſſent pas été retranchées de ſon Énoncé… & que ces paroles ne ſe trouvent ni dans les morceaux que je vous attribuë, ni dans les remarques de ma part qui les accompagnent.

Je laiſſe au Lecteur à juger de l’équité de ce reproche, & je lui demande ſi ce n’eſt pas moi qui ſuis en droit de croire que vous n’avez pas lû, ou du moins que vous n’avez pas bien lû les pag. 431. & 432. des Inſtitutions, & ſi je ne puis pas vous dire à mon tour, liſez, Mon-