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Lettre à laquelle je vais répondre, & cette nouvelle édition de votre Mémoire dont vous avez pag. 4. lig. 6.conſenti qu’on l’enrichit, avec les changemens importans que vous y avez faits, & dont vous avez la bonté de m’inſtruire.

Si je n’avois craint de manquer à la politeſſe en différant trop long-tems cette réponſe, je vous aurois demandé quelques éclairciſſemens dont j’avouë que j’aurois beſoin.

Je vous aurois demandé, par exemple, ce que vous entendez par bien lire un ouvrage, afin que je puiſſe me garantir à dans la ſuite du reproche que vous me faites de n’avoir pas pag. 5. lig. 8. & 9.bien lû ni dans ſon énoncé, ni dans le texte qui la ſuit, la propoſition de votre Mémoire dont j’ai pris la liberté de ne pas convenir.

Or juſqu’à ce que vous m’ayiez expliqué ſur cela votre penſée, je fuis obligée d’interprêter à la maniere des Scholiaſtes ce paſſage un peu obſcur, par un autre très-clair qui ſe lit à la page 26lig. derniere & prem. & 27 de votre Lettre, & je trouve par ce moyen que cela veut dire, que je n’ai point lû du tout cette propoſition. Voilà aſſurément une accuſation des plus graves, car puiſqu’il ne s’agiſſoit que de la bien lire, dans ſon pag. 5. énoncé, pour en comprendre toute la force, je ſuis bien coupable de n’avoir pas pris cette peine, moi qui ai pris celle de lire deux fois votre Mémoire.