Page:Châtelet - Dissertation sur la nature et la propagation du feu, 1744.djvu/156

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
[8]

ble d’augmenter le triomphe qu’elle a décerné, & qu’elle prépare à ſon Héros ; en un mot depuis qu’elle a adopté ſans reſerve toutes les idées de M. Leibnits. Seroit-il impoſſible, que Madame ***. ſe livrant de nouveau à ſon excellent génie, & à la ſeule évidence, ou, ſi elle veut, au ſeul principe de la raiſon ſuffiſante, & reliſant ma Diſſertation dans cet eſprit d’équilibre, s’y rappellât les traits de lumiere qui l’avoient frappée, & dont j’ai lieu de croire que l’obſcurciſſement n’eſt venu que d’une cauſe étrangere ?

C’eſt ainſi, Madame, que je raiſonne, ou peut-être que je me fais illuſion ; mais toûjours en conſéquence de l’idée avantageuſe que j’ai conçue de votre diſcernement.

Comment pourrois-je penſer en effet, que ce ſoit dans une lecture attentive & déſintereſſée, que vous ayez découvert cette prétendue faute de calcul, ou plûtôt cette bevue groſſiere que vous m’attribuez, en me faiſant direp. 432. qu’un corps avec la Force néceſſaire pour fermer ſeulement 4 reſſorts, en ferme 6 ? Vous avez raiſon ſans doute, après cela, d’ajouter que c’eſt comme ſi je diſois que 2 & 2 font 6, & que l’un n’eſt