ment une ſi petite différence dans la chaleur pourroit-elle ſuffire pour changer les fluides en ſolides, & pour faire périr quelquefois une partie des germes de la Nature ?
Si la congélation ne peut être attribuée à la ſeule abſence du Feu, il faut donc en chercher quelque autre cauſe dans la Nature ; les circonſtances qui l’accompagnent, ſont ce qui peut nous ſervir le plus à découvrir cette cauſe, ainſi il faut les examiner avec ſoin.
Il ſe mêle des parties hétérogenes à l’eau, leſquelles ſont la cauſe de ſa congélation. Nous voyons que les parties de la glace ſont dans un grand mouvement, il faut donc qu’il ſe mêle à l’eau, lorſqu’elle ſe gele, des parties hétérogênes, qui ſoient cauſe de cette efferveſcence continuelle ; car aucun fluide ne fait efferveſcence, s’il ne ſe joint à lui quelque corps hétérogêne avec lequel il fermente.
L’exiſtence de ces parties qui ſe mêlent à l’eau, & qui produiſent ſa congélation, paroît prouvée par une foule d’expériences.
1o. L’eau de la glace fonduë s’échauffe bien plus difficilement que l’autre ; elle n’eſt plus propre à faire ni Caffé ni Thé, & ceux qui ont le palais délicat, la diſtinguent faci-