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DU FEU.

température que l’air dans lequel ils ſont.

Du refroidiſſement des fluides 6o. Les différentes liqueurs ſe refroidiſſent dans un tems proportionnel à peu près, à leur maſſe, & à la glutinité de leurs parties.

7o. La chaleur des corps qui ſe refroidiſſent, eſt plus forte au centre, car le Feu abandonne toujours la ſuperficie la premiere.

8o. L’eau qui éteint le Feu, conſerve le Phoſphore d’urine, car ce Phoſphore, tant qu’il ne brûle pas, eſt comme un Feu éteint, ainſi l’eau l’éteint en un ſens en le conſervant ; c’eſt une eſpece de créature qu’on lui confie, & qu’elle rend dès qu’on la lui redemande.

Toutes ces regles, ſelon leſquelles le Feu abandonne les corps, ſont ſujettes à des exceptions, de même que celles ſelon leſquelles il les pénetre, mais le détail en ſeroit infini.

Le Pyrometre qui nous a appris la marche de la dilatation des corps, nous marque auſſi celle de leur contraction : en général, les corps ſe contractent d’autant plus lentement qu’ils ſe ſont moins dilatés par un même Feu, & vice verſâ, le Feu abandonne les corps plus lentement qu’il ne les pénetre, &c.