te, pour nous empêcher de nous égarer.
Je vais examiner quelques-unes de celles que j’imagine qu’on peut faire contre cette proprieté des rayons.
1o. Toute action eſt d’autant plus forte qu’elle eſt plus perpendiculaire ; & cette action mutuelle des rayons l’un ſur l’autre, ne pourroit être que latérale.
Il me ſemble que cette objection, qui paroît d’abord ſpécieuſe, eſt aiſée à détruire ; car, quel eſt l’effet du Feu ſur les corps, au foyer du verre ardent ? n’eſt-ce pas de les fondre, de les vitrifier, de les diſſiper, de les ſéparer enfin juſques dans leurs parties élémentaires ? Or une force qui n’agiroit que dans une ſeule direction, ne pourroit jamais produire ces effets ; il faut donc que le Feu agiſſe ſur les particules de ces corps, ſelon toutes ſortes de directions, pour les ſéparer à ce point : Donc cette action latérale, loin de diminuer la force des rayons, eſt préciſément ce en quoi elle conſiſte.
2o. Les rayons de la Lune, quoique très-rapprochés dans le foyer d’un verre ardent, ne paroiſſent point augmenter leur force, car