Page:Châtelet - Dissertation sur la nature et la propagation du feu, 1744.djvu/109

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
101
DU FEU.

l’une pour l’autre comme de petits Aimans, & qu’elles ont un côté attirant & un côté repouſſant. La tendance que les particules des corps ont à reſter enſemble par leur cohéſion, & l’effort que le Feu retenu dans leurs pores, fait ſans ceſſe pour les ſéparer, ſont ſans doute la cauſe de ces Phénomenes, & c’eſt le combat de ces deux pouvoirs antagoniſtes qui cauſe les efferveſcences, & peut-être la plûpart des miracles de la Chimie.

Les fermentations qui ſe font dans l’air, & qui cauſent les Tonnerres, les Vents, &c. nous prouvent encore que les corps ſe repouſſent & s’attirent, & que ce combat augmente dans l’approchement.

Cette nouvelle force que les particules de Feu acquerent dans l’approchement, ne peut être qu’une augmentation de mouvement, & c’eſt par ce mouvement augmenté, qu’ils détruiſent avec tant de facilité les corps les plus ſolides dans le foyer du Miroir ardent.

Objections contre cette opinion, & réponſes. Je ne veux point diſſimuler les Phénomenes qui paroiſſent contraires à l’opinion que je propoſe : les difficultés affermiſſent la verité, ce ſont autant de fanaux mis ſur la rou-