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DE LA NATURE

d’autant plus grande qu’ils ſont plus rapprochés, & c’eſt vraiſemblablement à cette force qu’on doit attribuer les prodigieux effets des verres brûlans.

L’effort que les parties du Feu font ſans ceſſe pour s’éviter, & pour ſe répandre également de tous côtés, ſe voit à l’œil lorſqu’on approche deux bougies l’une de l’autre, & qu’on veut unir leurs flammes ; car on les voit viſiblement s’écarter & ſe fuir avec d’autant plus de force qu’on les approche davantage.

Il y a bien de l’apparence que le Feu agit toujours ſur les corps dans une raiſon compoſée de ces deux raiſons, ſçavoir, la denſité de ſes parties, & la force qu’elles acquerent dans leur approximation.

La premiere de ces raiſons, c’eſt-à-dire, la quantité des parties du Feu, tombe preſque ſous nos ſens, au lieu qu’il a fallu d’auſſi grandes différences que celles des effets des verres brûlans, pour nous faire appercevoir que quelqu’autre cauſe que la quantité des rayons qu’ils raſſemblent contribuoit à les produire.

Les efferveſcences nous démontrent que la plûpart des particules de la matiere, ſont