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DU FEU.

diſſent alors par la ſeule tendance du Feu à l’équilibre ; ainſi le contact des corps froids accelere le réfroidiſſement des corps échauffés, mais il ne le cauſe pas.

L’eau bout d’autant plus promptement dans le récipient, que l’on en a tiré plus d’air, & les urines de différens Animaux, de même que pluſieurs mêlanges, y bouillent plus ou moins vîte, ſelon que le vuide eſt plus ou moins parfait.

Enfin la plupart des efferveſcences, tant chaudes que froides, s’operent dans le vuide comme dans l’air ; il y a même des liqueurs dont le mêlange ne fait point d’efferveſcence dans l’air, & qui fermentent ſous le récipient ; mais les bornes de ce mémoire ne me permettent pas d’entrer dans ces détails.

XI.

En quelle raiſon le Feu agit.

La Géometrie démontre qu’un corps qui eſt à deux pieds d’un Feu quelconque, en reçoit quatre fois moins de rayons que celui qui n’en eſt qu’à un pied ; & on conclut de cette démonſtration, que la lumiere & la