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rétive, après avoir allumé sa lanterne, il put enfin faire courir une lueur sur son oignon pendu contre la cloison.

« Trois heures…, annonça-t-il, d’une voix enrouée.

– Lève-toi !… lève-toi !… il faut qu’à quatre heures nous soyons en route !…

– Bien, notre monsieur… je vais donner tout de suite l’avoine à la jument.

Et, tout surpris de cette voix émue, il portait haut sa lanterne, curieux de voir quelle pouvait bien être en ce moment la figure de son maître.

« Lève-toi !… lève-toi ! » lui jetait M. des Lourdines, en descendant l’escalier.

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Rentré dans sa chambre, comme il ne restait plus d’huile dans la lampe, il dut se servir de la chandelle qui l’eût éclairé à son violon.

À cette lumière fumeuse, il s’habilla, fébrile, sans faire de bruit, retenant sa respiration. Ses mouvements trop précipités le retardaient ; il eut aussi grand-peine à faire entrer