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« Allons, monsieur des Lourdines, accordons nos violons… Vos honorés parents se portent-ils bien ?… Ah ! ah !… ils ne vous ont point fait savoir de leurs nouvelles ! Nous allons donc reprendre le dernier exercice, monsieur des Lourdines. »

Ses parents, en effet, sa mère plutôt, avaient eu la fantaisie d’écrire au principal qu’il eût à faire prendre au jeune Timothée les leçons d’un maître de violon. Comme, par la suite, n’était jamais venu l’ordre de les interrompre, il en résulta que le jeune des Lourdines demeura de nombreuses années l’élève de M. Crouillebois.

C’était là, d’ailleurs, tout ce qu’il avait retenu du collège, le violon, et aussi un passage des Géorgiques sur la culture des abeilles, passage que, d’un trait, il récitait à Célestin, quand il lui voulait prouver qu’il savait le latin :


Absint et pieti squalentia terga lacerti
Pinguibus a stabulis, meropesque, alioeque volucres,
Et manibus Procne pectus signata cruentis.


Et il traduisait avec obligeance :