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– C’est bien simple : en louvoyant… Dans la vie, il faut louvoyer !… louvoyer !…

– Hum ! louvoyer !… je crois que mieux vaut s’en aller son petit bonhomme de chemin !…

– Hé ! hé ! Timothée… oui et non !… oui et non ! »

M. des Lourdines n’ajouta rien ; il baissa la tête et regarda le parquet, obstinément, comme dans une eau profonde.


Quelques instants après, il était dans sa chambre, une petite pièce aux murs nus, qui contenait un lit de fer, une chaise, une table et une armoire.

Ayant quitté sa lévite, il endossa une robe de chambre, couleur de bure, passablement élimée. Un instant, il rebroussa du plat de la main, rêveur, la houppe grise qui couronnait son front hâlé ; puis il ouvrit son armoire, grimpa sur une chaise et descendit de la plus haute étagère, où elle reposait sur des piles de vieux livres, une boîte à violon.

Avec douceur il l’ouvrit ; avec précaution il