Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/63

Cette page n’a pas encore été corrigée

Célestin en utilisait une autre pour ranger le grain de ses volailles ; mais dans une troisième, probablement une ancienne salle de billard, traînait, oublié là depuis des années, un tamis sur un tas d’orge.

Et la poussière avait charbonné tout cela ; l’air y était glacial, chargé d’une odeur de paille renfermée et de moisissure ; des cocons tissés par les insectes tremblaient dans les courants d’air, et les araignées y suspendaient de lourdes mousselines, où facilement se fussent fournies de châles toutes les mariées du pays.

Quant à la chapelle, le siècle y mordait chaque année un peu plus avant, dans l’escalier qui perdait par lambeaux ses marches, dans la muraille où s’ouvrait une grande brèche à la hauteur de la tribune, dans la toiture d’où, s’entassant sur le sol, se détachaient des fragments de lattes et d’ardoises pourries. Par une ogive latérale, le figuier entrait un bras vigoureux, avec des feuillages.

Dans un encombrement de madriers, de caisses vermoulues qui avaient contenu des