champs de courses, monta lui-même ce cheval, lequel du reste existait encore au Petit-Fougeray, tout perclus de vieillesse.
Cette époque marqua son entrée dans la grande vie. Le turf lui avait ouvert toutes les carrières du plaisir. Ne revint-il pas un jour de Poitiers le chapeau rempli de pièces d’or gagnées au jeu, tandis que de l’un à l’autre il allait, des domestiques aux paysans ses voisins, disant : « Allons, prends !… prends donc ! »
Bref, cinq ans plus tard, le père payait aux divers fournisseurs de son fils la somme de deux cent mille francs !
Ce fut un soir terrible. Personne, jusque-là, n’avait vu M. des Lourdines se mettre en colère. On raconte que, pendant la scène qui eut lieu, Mme des Lourdines, affolée, se cacha dans un coffre à bois.
Peu de temps après, et malgré les prières de ses parents, se prétendant blessé par certaines paroles, Anthime quitta le Petit-Fougeray et alla habiter Paris, où lui fut assurée une pension mensuelle de mille francs.