Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/276

Cette page n’a pas encore été corrigée

comme pour graver les traits de son père dans sa mémoire, il regarda le front haut, plus blanc sur le crâne, trop élevé pour la mince figure émaciée, les yeux restés très bleus, avec quelque chose d’enfantin, toujours, malgré les chagrins, dans la peau fripée des grosses poches, les veines gonflées en sporules à fleur de tempe, les lèvres desséchées et pâles comme après une grave maladie, et le cou enfin, un cou amaigri, consumé, qui se ravinait !

Il se leva et, chose qu’il n’avait pas faite depuis bien longtemps, il alla l’embrasser.

Un éclair de surprise et de contentement détendit l’expression de M. des Lourdines.

« C’est cela, mon enfant, dit-il en le regardant longuement…, va te reposer !… va dormir ! »