Page:Châteaubriant, Alphonse de - Monsieur des Lourdines, 1912.djvu/175

Cette page n’a pas encore été corrigée

mère, obscurément sa pensée lui représentait qu’il était dans l’ordre sans doute que cela se fît ainsi.

Impressionné au dernier point, il piétinait, les reins ployés sur un poids qu’on eût dit infini, et il se roidissait pour ne pas chanceler. Tout le monde suivait.

La descente de l’escalier fut particulièrement pénible.

D’une marche à l’autre marche, il était obligé de s’arrêter, comme s’il n’y voyait plus, de sonder le vide avec la jambe. Ses pas tombaient lourdement. Il n’avançait qu’en tirant en arrière. Son visage, amaigri en quelques minutes par l’effort, par l’émotion, se mouillait d’une sueur de lutte.

Il ne voulait pas, par un scrupule naturel, que le corps touchât ; mais surtout, il essayait de ne pas voir, de s’abuser sur l’identité de son fardeau ; il avait beau faire : sans cesse, sous ses yeux, sortait par un entrebâillement, se montrait une touffe de cheveux gris !

Un instant, il dut s’appuyer contre le mur, il