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CHAPITRE VII.
De la seconde sortie de notre bon chevalier Don Quichotte de la Manche.
On en était là, quand Don Quichotte se mit à jeter de grands cris. « Ici, disait-il, ici, valeureux chevaliers, c’est ici qu’il faut montrer la force de vos invincibles bras ; car les gens de la cour emportent tout l’avantage du tournoi. » Pour accourir à ce tapage, on laissa là l’inventaire des livres qui restaient. Aussi croit-on que, sans être entendus ni confrontés, la Caroléa[1] et Léon d’Espagne[2] s’en allèrent au feu avec les Gestes de l’empereur, composés par Don Luis de Avila[3], car sans doute ils se trouvaient dans la bibliothèque ; et
- ↑ Il y avait, à l’époque de Cervantès, deux poëmes de ce nom sur les victoires de Charles-Quint ; l’un de Geronimo Sampere, Valence, 1560 ; l’autre de Juan Ochoa de la Salde, Lisbonne, 1585.
- ↑ El Leon de España, poëme en octaves, de Pedro de la Vecilla Castellanos, sur les héros et les martyrs de l’ancien royaume de Léon. Salamanque, 1586.
- ↑ Los hechos del imperador. C’est un autre poëme (Carlo famoso), en l’honneur de