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pour lui des miracles. Mais de tous les auteurs, ceux-là me semblent le plus dans le vrai, qui ont divisé par semaines de sept ans la vie de l'homme. Aussi bien est-ce après chaque période de sept années que la nature fait apparaître en nous quelques nouveaux caractères, ainsi que nous pouvons le voir dans l'élégie de Solon, où il est dit que dans la première semaine l'homme perd ses premières dents ; dans la seconde, son menton se garnit de poil follet ; dans la troisième, sa barbe pousse ; dans la quatrième, ses forces se développent ; dans la cinquième, il est mûr pour la procréation ; dans la sixième, il commence à mettre un frein à ses passions ; dans la septième, sa prudence et son langage sont à leur apogée ; dans la huitième, sa perfection se maintient ; et, suivant d'autres auteurs, ses yeux commencent à perdre de leur éclat ; dans la neuvième, affaiblissement de toutes ses facultés ; dans la dixième, maturité voisine de la mort. Dans la deuxième semaine, pourtant, ou au commencement de la troisième, sa voix devient plus forte et moins égale, ce qu'Aristote appelle g-tragizein, et nos ancêtres hirquitallire (muer de voix) ; aussi nommnet-ils les jeunes gens de cet âge hirquitalli, parce que leur corps commence à sentir le bouc (hircus). Quant à la troisième époque, celle qui comprend les adolescents, les Grecs y ont distingué trois degrés, avant que l'adolescent passe à l'état d'homme : aussi l'appellent-ils g-pais (enfant) à quatorze ans, g-mellephehbos (futur pubère) à quinze, g-ephehbos (pubère) à seize, et g-exephehbos (ex-pubère) à dix-sept. Il y a encore, sur ces semaines, bien des choses à lire dans les écrits des médecins et des philosophes. De tout cela il résulte que, comme dans les maladies chaque septième jour est périlleux et pour cela même appelé critique, de même, dans tout le cours de la vie humaine, chaque septième année a ses crises et ses dangers ; ce qui la fait nommer climatérique. Encore, parmi ces années critiques,