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phaéthon, il y en a la moitié, soit un semi-ton ; qu'il y en a autant de l'étoile de Jupiter à celle de Saturne, qu'on nomme phénon, soit encore un semi-ton ; que de là au ciel supérieur, où sont les signes, il y a de même l'intervalle d'un semi-ton ; qu'ainsi, du ciel supérieur au soleil, il y a l'intervalle diatessaron, c'est-à-dire de deux tons et demi ; et que, du même ciel au point le plus bas de la terre, il existe six tons, ce qui donne l'intervalle diapason. Il a, de plus, rapporté aux autres étoiles beaucoup d'autres règles constitutives de l'art musical, et il a prouvé que tout cet univers est enharmonique : aussi Dorylas a-t-il écrit que ce monde est l'instrument de Dieu ; d'autres ont ajouté qu'il en est le corei'on (salle de bal), à cause des évolutions aussi variées que régulières des sept étoiles errantes. Mais tout ceci exigeant des détails minutieux, ce n'est point ici le lieu de m'y arrêter ; d'ailleurs j'y consacrerais un volume tout entier, que je me trouverais trop à l'étroit encore. Cessant donc la digression où m'ont entraîné les charmes de la musique, je reviens à mon sujet.

Chapitre 14

XIV. Distinction des âges de l'homme, suivant les opinions de plusieurs ; et des années climatériques. Maintenant, donc, que j'ai parlé de ce qui se passe avant la naissance, je vais, pour que l'on sache ce que c'est que les années climatériques, dire comment on a gradué les divers âges de l'homme. Varron pense que la vie de l'homme se divise en cinq époques égales, de quinze ans chacune, excepté la dernière. La première, qui s'arrête à la quinzième année, comprend les enfants nommés pueri, parce qu'ils sont purs, c'est-à-dire impubères ;