et modelant à la façon que je t’enseignai à fresque. Alors reprends la couleur la plus claire, ajoutes-y du blanc et de la tempera, tu feras les sommités des plis dans la lumière ; puis avec un peu de blanc pur tu forceras certains grands reliefs, selon ce qu’exige le nu de la figure. Avec du bleu d’outremer pur tu fouilleras les fonds des plis les plus obscurs et formeras les contours ; de cette manière touche légèrement ton vêtement selon les endroits et les couleurs, fondant avec douceur sans en déranger ou brouiller aucune : ce sera fait ; et de même pour la laque ou pour toute couleur qui s’emploie à sec.
Si tu veux faire une belle couleur violet, prends de la laque fine, du bleu d’outremer, autant de l’un que de l’autre ; mêles-y la tempera. Prends alors trois vases comme dessus, et laisse de cette couleur violet dans ton vase pour retoucher les ombres, et de ce que tu en as retiré fais trois sortes de tons pour modeler le vêtement, en dégradant les teintes, l’une plus claire que l’autre comme ci-dessus.
Si tu veux faire un violet à employer à fresque, prends l’indigo[1] et l’amétiste ; mêle-les sans tempera, comme tu as déjà fait, fais-en quatre dégradations : cela te suffit pour faire ton vêtement.
Si tu veux faire un vêtement à fresque ressemblant au bleu d’outremer, prends de l’indigo avec du blanc
- ↑ Je ne puis pas croire que le mot italien indaco réponde à notre couleur indigo, qui, étant un produit végétal, ne résiste pas à la chaux. ( V. M.)