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PREMIÈRE PARTIE


V.00De quelle manière on commence à dessiner sur tablette ;
dans quel ordre.

Comme nous l’avons dit, il faut commencer par le dessin. Il faut que tu saches dans quel ordre on commence à dessiner le plus convenablement. D’abord, aie une tablette de buis, sur chaque face de la grandeur d’une palme, bien polie et nette, c’est-à-dire lavée avec de l’eau claire, frottée et polie avec la sèche dont les orfèvres se servent pour faire des empreintes. Quand cette tablette est bien séchée, prends assez d’os pétri pendant deux heures pour qu’il se comporte bien. Plus il est léger, plus tu pourras le considérer comme bon. Ramasse-le, tiens le enveloppé dans une carte sèche, et quand il t’en faudra pour préparer la tablette, prends un peu moins d’une demi-fève de cet os, mêle-le d’un peu de salive et étends-le avec le doigt sur toute la tablette avant qu’il soit sec. Tiens ladite tablette de la main gauche, et avec le pommeau de la main droite bats sur cette tablette jusqu’à ce qu’elle soit bien sèche, et que l’os soit aussi également étendu sur un endroit que sur l’autre.

vi.00Comment on dessine sur des tablettes de différentes espèces.

Pour le même usage, la tablette de figuier bien vieux est bonne aussi. Il y en a encore, chez les marchands, d’autres dont on fait usage : elles sont de parchemin préparé au plâtre et recouvertes de blanc à l’huile. Pour les revêtir d’os, on suit la méthode que j’ai indiquée ci-dessus.

vii.00Quelle espèce d’os est bonne pour préparer les tablettes.

Il faut savoir quels os sont bons. Prends les os