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PRÉPACE DU CH. TAMBRONI

c’est la fresque, c’est le dernier poli donné à une construction.

Les colles telles que lait, œufs, gommes, peaux, mucilages de toute espèce, font une grande variété, mais qui arrivent toutes au même but : un résultat agréable, sans action contre l’humidité.

Alors, pour remédier à cet inconvénient, viennent les corps gras. Ils ne sont que deux : l’huile et la cire, qui se sont toujours prêté une mutuelle assistance. Comment supposer que l’un ait été connu sans l’autre ?

Là où il y avait préférence, nous nous sommes trop hâtés de conclure qu’il pouvait y avoir ignorance. L’antiquité a préféré pour les tableaux la cire ; en effet, si cette peinture est poreuse, lourde, sans accent, telle que nous la faisons, elle devenait fine, claire et brillante, une fois lustrée comme l’employaient les Grecs.

Si le moyen-âge a préféré la fresque et la tempera, c’est-à-dire les colles, les monuments prouvent combien ils ont eu raison, et l’ouvrage de Cennino établit victorieusement qu’ils ne l’ont pas fait par ignorance.

Laissons donc le chevalier Tambroni s’engager dans une discussion qui n’a aucun intérêt pour nous, et courons au livre de Cennino,

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