ment se font les draperies d’or. Si tu veux faire du drap d’argent, la routine est la même pour mettre l’argent aussi bien que l’or ; de plus, je t’engage, si tu veux apprendre des jeunes gens ou des enfants à mettre l’or, à leur faire travailler l’argent jusqu’à ce qu’ils aient acquis une certaine pratique, parce que la perte est moins grande.
Encore, voulant faire un riche drap d’or, c’est-à-dire de relief avec feuilles ou pierreries incrustées de différentes couleurs, puis recouvert d’or fin et grainé après le bruni.
Ad idem, mettre tout le champ d’or, le brunir, y dessiner la draperie que l’on veut faire ou les châsses ou autres travaux ; puis grainer le champ, grainer les accessoires, c’est-à-dire les travaux dessinés.
Ad idem, mettre le champ d’or, le brunir et le grainer pour figurer les reliefs.
Ad idem, mettre le champ d’or, y dessiner le travail que l’on veut, coucher les fonds d’un vert-de-gris à l’huile[1], ombrant les différents plis par deux couches, puis universellement à plat en donner sur les champs et sur tout le travail également.
Ad idem, mettre le vêtement en argent, dessiner la draperie quand on a bruni (il est toujours entendu que le fond doit être couvert), aussi bien que les accessoires, avec du cinabre encollé de jaune d’œuf ; puis, avec une laque fine à l’huile, donner une ou deux
- ↑ Ce chapitre jette une grande lumière sur l’histoire de l’art, et enlève toute espèce de doutes sur les vieilles peintures à tempera sur panneau, aussi bien que sur l’usage de la peinture à l’huile, comme je l’ai plus longuement marqué dans la préface. (Cav. Tambrom.)