Page:Cellini, Oeuvres completes, trad leclanché, 1847.djvu/321

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


LIVRE CINQUIÈME.


CHAPITRE PREMIER.
(1539.)

Bernardo Galluzzi. — La lueur miraculeuse. — Capitolo : Éloge de la prison.

Il faut que je retourne un peu en arrière pour que l’on comprenne certains faits que je rapporte dans mon Capitolo [1].

Parmi les amis dont j’eus la visite pendant mon séjour chez le cardinal Cornaro et dans le jardin secret du pape, il y avait un caissier de messer Bindo Altoviti, nommé Bernardo Galluzzi. Je lui avais confié la valeur de quelques centaines d’écus. Ce jeune homme vint me trouver dans le jardin secret du pape et voulut me rendre tout ce qu’il avait à moi. Je lui dis que mon argent ne pouvait être en Meilleures mains ni en lieu plus sûr. Il semblait avoir de la répugnance à le garder ; mais je l’y contraignis presse de force. Lors de ma sortie définitive du château, le

  1. Voir la note p. 296.