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LIVRE DEUXIÈME.


CHAPITRE PREMIER.
(1524. — 1527.)

Siége de Rome. — Mort du connétable de Bourbon. — Siège du château de Santo-Agnolo. — Cellini, artilleur. — Ses exploits. — L’enseigne du Soleil-Rouge. — Le gabion. — Un colonel coupé en deux. — Absolution. — Les joyaux du pape. — Le prince d’Orange. — Le cardinal Orsini. — Fin du siége.

Le monde entier était en armes. Le pape Clément demanda plusieurs troupes de soldats au seigneur Jean de Médicis, qui les lui envoya ; mais ces auxiliaires commettaient tant d’excès à Rome, que les marchands ne pouvaient rester sans danger dans leurs boutiques. Je me retirai donc dans une bonne et grande maison située derrière les Banchi. Là, je travaillais pour mes amis ; mais les ouvrages que je fis alors étaient si peu importants, que je n’en parlerai pas. La musique et d’autres amusements de ce genre étaient mes principales occupations.

Le pape Clément, d’après le conseil de messer Jacopo Salviati, licencia les cinq compagnies que lui avait envoyées le seigneur Jean de Médicis, qui venait de mourir en Lombardie. Bourbon n’eut pas plutôt appris qu’il n’y avait plus de soldats à Rome, qu’il y conduisit son armée