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che ; conduit par l’odorat, il m’avait trouvé, et me tirait par mon manteau pour me montrer sa joie et me solliciter au badinage ; j’eus beau le chasser de la main, de la voix, il ne fut pas possible de l’écarter : il courait, revenait sur moi en aboyant ; enfin, vaincu par son importunité, je le saisis par son collier et le reconduisis à la maison.

Comme je revenais au berceau pour rejoindre Biondetta, un domestique marchant presque sur mes talons nous avertit qu’on avait servi, et nous allâmes prendre nos places à table. Biondetta eût pu y paraître embarrassée. Heureusement, nous nous trouvions en tiers, un jeune noble était venu passer la soirée avec nous.