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Là, tout auprès de la fontaine,
Certaine rose aux yeux faisait plaisir ;
Fraîche, brillante, éclose à peine.
Tout paraissait induire à la cueillir :
Il vous semblait,
Las ! qu’elle répandait
La plus aimable odeur.
Hélas ! etc.

J’en veux orner ma chevelure
Pour ajouter plus d’éclat à mon teint ;
Je ne sais quoi contre nature
Me repoussait quand j’y portais la main.
Mon cœur battait
Et en battant disait :
Le diable est sous la fleur !…
Hélas ! etc.


Cette rose, enchantée par le diable, livre la belle aux mauvais desseins de l’aumônier. Mais bientôt, reprenant ses sens, elle le menace de le dénoncer à son père, et le malheureux la fait taire d’un coup de poignard.

Cependant, on entend de loin la voix du comte qui cherche sa fille. Le diable alors s’approche du