Page:Cazotte - Le Diable amoureux.djvu/123

Cette page a été validée par deux contributeurs.

vers les ruines de Portici. Nous sommes en route, nous arrivons. Ces restes des monuments les plus augustes écroulés, brisés, épars, couverts de ronces, portent à mon imagination des idées qui ne m’étaient pas ordinaires. « Voilà, disais-je, le pouvoir du temps sur les ouvrages de l’orgueil et de l’industrie des hommes. » Nous avançons dans les ruines, et enfin nous sommes parvenus presque à tâtons, à travers ces débris, dans un lieu si obscur, qu’aucune lumière extérieure n’y pouvait pénétrer.

Mon camarade me conduisait par le bras ; il cesse de marcher, et je m’arrête. Alors un de la compagnie bat le fusil et allume une bougie. Le séjour où nous étions s’éclaire, quoique faiblement, et je découvre que nous sommes sous une voûte assez bien