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sion sur Cazotte, qui, au passage où le président tentait de recourir à la persuasion, leva les yeux au ciel et fit un signe d’inébranlable foi dans ses convictions. Il dit ensuite à ceux qui l’entouraient qu’il savait qu’il méritait la mort ; que la loi était sévère, mais qu’il la trouvait juste. Lorsqu’on lui coupa les cheveux, il recommanda de les couper le plus près possible, et chargea son confesseur de les remettre à sa fille, encore consignée dans une des chambres de la prison.

Avant de marcher au supplice, il écrivit quelques mots à sa femme et à ses enfants ; puis, monté sur l’échafaud, il s’écria, d’une voix très-haute : « Je meurs comme j’ai vécu, fidèle à Dieu et à mon Roi. » L’exécution eut lieu le 25 septembre, à sept heures du soir, sur la place du Carrousel.

Élisabeth Cazotte, fiancée depuis longtemps par son père au chevalier de Plas, officier au régiment