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ressentir dans une certaine mesure des influences malsaines de cette stabulation forcée, ils le doivent à l’habitude que l’on peut appeler en ce cas et avec beaucoup de raison une seconde nature. Ce qu’il y aurait à désirer, ce serait que les taureaux, les bouvillons, les génisses que l’on garde comme élèves, ne fussent point tenus constamment enfermés. Il faudrait qu’on les conduisît dans les bois pendant la mauvaise saison et durant quelques instants, alors même qu’ils ne trouveraient rien pour leur nourriture. Ces sorties occasionneraient sans doute une perte de fumier pour l’éleveur ; mais cette perte serait minime en comparaison des avantages que procurerait un pareil usage. Les animaux acquerraient une force de tempérament plus considérable, leur constitution se fortifierait bien davantage ; partant la mortalité diminuerait.

Nous ne saurions mieux faire en terminant ce passage sur les logements de l’espèce bovine que de rapporter ce qui a été écrit dans le dictionnaire de MM. Bouley et Reynal, par M. Gayot, à l’article ayant pour titre : Habitations. « Quelle que soit sa destination et à tous les âges, la bête bovine veut être sainement et commodément logée. Toute habitation qui ne répond pas dans une juste mesure à ses besoins, met obstacle à l’épanouissement des actes de la vie et, par conséquent, à l’étendue des forces chez le travailleur, à l’abondance et à la richesse du lait chez la laitière, au développement rapide des jeunes, à l’engraissement de tous. »

Castration. — Parmi les moyens améliorateurs à mettre en usage, il en est encore un dernier que nous avons si-