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puissent s’abreuver. Quel changement brusque ne s’opère-t-il pas alors dans l’économie ! Doit-on s’étonner après cela de les voir malades ? Et pendant l’été, les courants d’air que l’on développe parfois pour renouveler la température des étables, ne sont-ils pas aussi nuisibles ?

Les habitations amènent une conséquence forcée, le pansage ; c’est un résultat de la domesticité. Durant l’hiver les animaux sont couverts de longs poils qui déterminent sur la peau une accumulation de matières sébacées ; les fonctions de l’organe cutané sont alors entravées et il en résulte un surcroît d’activité pour le poumon qui, à la longue, peut finir par succomber à sa tâche. On obviera à ces inconvénients par des pansages énergiques ; il est important en effet que les sécrétions de la peau s’effectuent avec facilité : un animal bien pansé a les poils lisses, la peau souple ; il en est tout autrement lorsqu’on a négligé ce soin, les poils sont hérissés, le bœuf a non-seulement moins d’apparence, mais encore il paraît moins gai, on dirait qu’il souffre. Ce signe n’est pas toujours loin d’être dénué de fondements : car si l’on a dit des yeux qu’ils sont le miroir de l’âme, on peut ajouter que la peau est le miroir de la santé.

À propos des habitations, bien que déjà un peu long, malgré les vastes détails que comporte le sujet, qu’on nous permette une dernière réflexion relative principalement aux élèves.

Ceux ci, durant les deux premières années de leur existence, restent enfermés tout l’hiver. Et cependant, plus que les animaux adultes, ils réclament de l’air et de l’espace pour se développer à leur aise. S’ils ne paraissent point se