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de citer deux exemples : la race ovine de Mauchamp et la race bovine de Parthenay. Mais il est inutile de chercher des faits en dehors de notre pays, il suffit de consulter les agriculteurs, malheureusement trop rares, qui par un choix intelligent des reproducteurs et par une nourriture abondante, se sont efforcés de faire disparaître les défauts que l’on reproche au bœuf gascon.

Nous donnons en conséquence la préférence à la sélection, aidée du régime. Et si le consentement universel était une preuve indéniable de cet avantage, nous citerions le passage suivant emprunté à un article de M. Sanson sur le Livre de la Ferme : « Le principe de son amélioration par la sélection, de sa conservation par conséquent à l’état de pureté a été admis par toutes les sociétés d’agriculture des quatre départements qu’elle habite ; et il faut dire pour être juste que les efforts de M. le professeur Lafosse, de l’École vétérinaire de Toulouse, n’ont pas été étrangers à ce résultat. » Le principe de la sélection étant admis, passons au choix que l’on doit faire du mâle et de la femelle.

Choix du taureau. — D’après ce qui a été dit à propos des caractères de la race Gasconne, nous voyons ce qu’on doit rechercher chez le taureau destiné à la reproduction : une côte plus arrondie au défaut de l’épaule, moins de longueur de la ligne dorsale, une largeur du bassin suffisante, des fesses moins rapprochées, des jarrets plus larges et moins ouverts, voilà tout autant de qualités qui méritent d’être fixées dans notre race. On s’appliquera également à rendre l’attache de la queue moins haute pour donner plus de régularité l’ensemble. C’est le train postérieur qu’il faut