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de donner ces bains avec persévérance on peut obtenir un succès complet. Nous citerons l’exemple des chevaux de halage qui la plupart du temps dans l’eau, n’ont jamais de ces tumeurs, et guérissent constamment de celles qu’ils pouvaient avoir avant de faire ce service. »

Aujourd’hui il n’est pas d’hommes qui ayant des rapports avec les chevaux postillons, palefreniers et autres, ne connaissent ce moyen simple de les soulager de leurs fatigues : et ne les conduisent en toute saison à la rivière où ils les font pénétrer dans l’eau jusques au jarret, et l’été les font même nager pendant quelques minutes. Cette mesure ne peut qu’être très utile pourvu qu’elle soit employée avec intelligence. On ne doit, en effet, donner ces bains qu’à un animal à jeun ; car dans le cas contraire l’immersion générale du corps déterminant un déplacement de calorique aux dépens des voies digestives peut occasionner des indigestions mortelles.

Il est de toute notoriété qu’après avoir éprouvé de longues fatigues, le cheval soumis à un demi-bain, éprouve au sortir de l’eau un bien-être particulier, il semble à l’instant délassé et avoir retrouvé dans cette bienfaisante application, sa vigueur, sa légèreté habituelle. Ne voit-on pas le même effet se produire chez l’homme ? L’ouvrier, qui habite près des rivières, ne vient-il pas l’été, lui aussi, après une longue journée de travail se délasser par un bain et se préparer au repas du soir ?

Les bains généraux pris dans la belle saison, alors que la température est élevée sont d’une grande efficacité pour débarrasser la peau de la poussière, de la boue, de la crasse