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réaction est faible chez les sujets doués d’un tempérament lymphatique, débiles, anémiques, cachectiques.

Comme on le voit, les applications de l’eau froide suspendues et reprises sont naturellement subordonnées à l’état des organes malades et soumises à l’appréciation judicieuse du praticien. Quoi qu’il en soit l’eau administrée sous forme de douches doit toujours être interrompue et saccadée. Car nous savons que dans ce mode d’emploi l’effet est d’autant plus marqué que ce liquide est plus froid et le choc plus violent.

Exercice musculaire. — Dans la plupart des inflammations peu aiguës, des engorgements surtout ceux des membres, la marche immédiatement après l’application de l’eau froide produit d’excellents effets. Mais il n’est pas nécessaire qu’elle se prolonge jusqu’à ce que le corps soit en sueur ; elle doit durer seulement le temps nécessaire pour que toute sensation de froid ait disparu et soit remplacée par une sensation de chaleur générale, de bien-être, de force. Il faut que cet exercice musculaire excite la circulation capillaire de manière à favoriser l’hématose, le travail de composition et de décomposition organiques ; il faut qu’il excite l’appétit, facilité la digestion et augmente les forces ; mais il ne faut pas qu’il devienne une cause de. fatigue, d’épuisement. On obtient par cet exercice d’excellents résultats, surtout dans les hydarthroses chroniques.

Force de projection. — La plus ou moins grande force avec laquelle l’eau frappe la partie malade est l’élément le plus important de la réaction. Cette force ne doit être ni trop faible, ni trop considérable. Trop faible, la réaction