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où se flétrit du mouron, au-dessus de la poêle pleine de graisse douteuse qui commence à grésiller.
Mlle Adélaïde passe inaperçue au milieu du public matinal : ouvriers et petits employés se rendant au travail journalier. Personne ne fait attention à la vieille fille. Elle tient si peu de place, du reste ! Elle est si peu extraordinaire avec sa pauvre robe de cachemire noir, son châle en laine gris de fer, son chapeau sombre garni d’une touffe de bluets décolorés.
Elle-même ne flâne pas. Très vite elle se rend chez ses clientes. Elle en a une, une seule, par jour. Ce sont des contemporaines à elle, des toutes vieilles dames chez lesquelles elle coud depuis plus d’un quart de siècle.
Mme Malitourne, une rentière de l’avenue