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toujours douteuse, quel que soit le traitement qu’on lui oppose. De là, l’utilité absolue, pour soustraire les animaux opérés à cette redoutable complication, des soins préventifs puisés tout entiers dans la connaissance des causes. Quand, malgré toutes les précautions, la maladie se déclare, on peut encore en espérer la guérison si elle tarde à se développer et si elle marche avec lenteur. Mais chez les chevaux pris du tétanos sept à huit jours après l’opération il n’y a rien à espérer ; la mort arrive en moins de deux ou trois jours et tout traitement est inutile.

Nous voyons, par l’exposé qui précède, que le développement des accidents consécutifs reconnaît généralement le concours des mêmes causes ; que ces causes sont : les unes inhérentes à l’individu, les autres fournies par l’état atmosphérique enveloppant le sujet opéré.

Or, pour plusieurs de ces complications, la thérapeutique étant loin de fournir les moyens de les combattre avec efficacité, il convient au praticien de porter une attention soutenue sur l’état individuel du malade, sur sa constitution, son idiosyncrasie ; sur l’état de l’atmosphère, des milieux ambiants, des conditions hygiéniques où il se trouve placé, afin de pouvoir, par une hygiène et un traitement prophylactique bien entendus, en prévenir le développement, puisqu’il ne peut se reposer, d’une manière certaine, sur le secours de la pharmacie.

J. C.