Page:Cazaux - Accidents consécutifs aux opérations.djvu/43

Cette page a été validée par deux contributeurs.
— 43 —

quarante-huit heures et même davantage, il finit par se laisser tomber et ne peut plus se relever. Par suite de la contraction des muscles costaux, le mouvement respiratoire se trouve suspendu, la respiration devient courte, difficile, anxieuse, et l’animal, au bout de deux ou trois jours, succombe par asphyxie. Du côté de la plaie, la suppuration s’arrête dès que les symptômes tétaniques sont près de se déclarer. On n’y observe, habituellement, ni engorgement, ni œdème ; la cicatrisation ne se fait que d’une manière incomplète, et l’extrémité du cordon est à peine douloureuse.

Le tétanos de castration offre d’autant plus de danger qu’il s’est déclaré plus promptement, que le trismus est plus complet. Il offre plus de chances de guérison quand sa durée se prolonge, quand il paraît s’arrêter dans ses progrès. À l’autopsie des animaux morts du tétanos on ne trouve rien qui puisse en révéler la nature réelle. Les cordons testiculaires portent encore la trace de l’inflammation dont ils ont été le siège ; la plaie est plus ou moins sèche ; dans le reste du corps, on voit des ecchymoses, des infiltrations, des dépôts de sang noir non coagulés, signes de l’état apoplectique qui a été cause de la mort, mais sans aucune autre altération sensible de tissu » (M. Gourdon, Traité de castration).

Le traitement du tétanos se ressent de l’incertitude qui règne et régnera probablement encore longtemps sur la nature de la maladie. On ne connaît aujourd’hui aucun moyen de le combattre avec efficacité ; et, comme il arrive toujours pour les maladies d’une guérison difficile, une multitude de médicaments ont été proposés