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ration devient irrégulière ; le pouls petit. Enfin, si la perte de sang est abondante et rapide, les horripilations redoublent, des bâillements, des pendiculations surviennent, des syncopes, des mouvements convulsifs, le coma et la mort.

Le pronostic des hémorragies est toujours facheux. La perte de sang peut être assez considérable pour causer immédiatement la mort ; moins abondante, elle peut l’être encore assez pour jeter le blessé dans un état d’affaiblissement qui retarde longtemps sa guérison.

Le traitement peut être général ou local. On devra donner aux animaux une nourriture substantielle, des ferrugineux ; on devra les tenir dans un local où ils ne puissent ressentir les effets ni d’un air chaud, ni d’un air humide. Pour le traitement local, on choisira les réfrigérants, les absorbants, les styptiques, suivant les indications Le plus souvent on a recours aux hémostatiques chimiques ; on fera des pansements à l’eau-de-vie camphrée, au perchlorure de fer. Les caustiques, la cautérisation et la compression pourront aussi être mis en usage. Une fois l’hémorragie arrêtée, on laissera le plus longtemps possible les pièces d’appareil, sans y toucher ; on les enlèvera ensuite avec les plus grands précautions, et l’on prendra les mesures les plus efficaces pour prévenir le retour de cet accident, en faisant les pansements avec beaucoup de soin, en exigeant le repos le plus complet de la partie blessée, en surveillant le malade.