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dans ces circonstances. On ne doit pas non plus négliger de provoquer des transpirations, si des frissons, des sueurs froides apparaissent, etc. Rappelons, toutefois, qu’il ne serait ni prudent ni rationnel de pousser jusqu’à l’extrême l’emploi de ces différents moyens thérapeutiques ; que la fièvre de réaction est une crise favorable à laquelle on doit souvent laisser suivre son cours.


HEMORRHAGIES


Les hémorragies consécutives peuvent se présenter à différentes périodes ; elles sont d’autant moins graves qu’elles se produisent à un moment plus rapproché de l’opération. Quand elles apparaissent le même jour ou le lendemain, elles sont encore actives, c’est-à-dire résultent seulement d’une incomplète oblitération des vaisseaux. Dans ce cas, à moins qu’elles ne soient très abondantes, que le sujet ne soit lui-même dans un grand état de faiblesse, on peut, sans inconvénient, ne pas s’en préoccuper beaucoup ; elles sont généralement sans danger, et, grâce à l’obstacle qu’apporte l’appareil du pansement, elles finissent presque toujours par s’arrêter d’elles-mêmes. Il n’en est plus ainsi des hémorragies tardives, de celles qui surviennent après deux ou trois jours ; elles sont d’autant plus difficiles à arrêter qu’elles tardent davantage à paraître.

Les causes qui leur donnent naissance sont de plusieurs sortes. L’irritation que détermine un pansement