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Principales circonstances qui favorisent le développement des accidents consécutifs.


Les opérations, comparées entre elles, offrent des nuances si variées qu’il est impossible d’en déterminer, d’une manière précise, le degré de gravité. Depuis les plus simples jusqu’aux plus compliquées, elles sont toujours sous la dépendance d’agents morbifiques qui, à chaque instant, peuvent en modifier la marche. On peut cependant dire, d’une manière générale, qu’une opération qui doit durer longtemps, qui doit s’exercer sur des organes doués d’une grande vitalité et jouant un rôle important dans l’économie, est toujours une opération grave. Il en sera de même chaque fois que l’on se trouvera en présence d’une vaste solution de continuité. Avant tout, une opération doit être rationnelle ; mais l’expérience a démontré qu’il est bien difficile, en médecine opératoire, de fixer les limites du possible et de déterminer le point précis où la hardiesse devient de la témérité. On a vu des opérations qui, au premier abord, semblaient d’une gravité inouïe, avoir un succès complet, alors que d’autres, en apparence des plus simples, emportaient le malade en peu de temps. À quoi attribuer ces résultats si différents ?