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LETTRE LXXVII


À L’ABBÉ CONTY.


Je suis tout comme vous, quand je pense que je suis dans un couvent je me dis à moi-même el vedo el credo ; mais je ne m’y ennuie point ; je ne vous demande pas même des nouvelles, je voudrois seulement en avoir de meilleures de votre santé. Le bouclier de Pallas me rend un mauvais office pour le temps présent dont je crois qu’il me dédommagera bien un jour ; mais je vous avoue que je voudrois avoir bientôt la Chronologie avec la préface que vous m’avez promise ; ce n’est pas tant la longueur de vos productions que je crains que le temps que vous emploierez à les corriger : cependant, vous m’avez envoyé des échantillons qui devroient me mettre dans les intérêts de ce nouvel ouvrage ; les idées m’en paraissent admirables.

Nous avons commencé aujourd’hui l’histoire des empereurs ; cette lecture est convenable dans un couvent et nous la ferons en travaillant. J’ai commencé aussi l’Écriture Sainte, et je suis résolue d’écrire tout ce que je trouverai sur l’Égypte et les rois d’Assyrie. Je n’ai pas encore mes cartes, mais je n’en ai affaire qu’avec votre Chronologie ; recommandez-les pourtant à Biart, je vous en prie. Adieu, monsieur, vous savez à quel point je vous honore.