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voient et ce qui est, ils courent risque de passer pour méchants. Madame de Caylus n’était qu’un peintre vrai, et qui ne pouvait s’empêcher, même en courant, de saisir les objets au vif. »

Mais madame de Caylus n’est pas tout entière dans ses Souvenirs. Il faut, pour achever de connaître son caractère, l’étudier dans sa correspondance avec madame de Maintenon. Cette correspondance remonte aux premiers temps de sa disgrâce elle se continue même après son retour à Versailles par de petits billets écrits d’une chambre à l’autre, et reprend de l’activité lorsque la mort de Louis XIV a séparé madame de Caylus de sa tante. Négligée jusqu’ici par les éditeurs des Souvenirs, et perdue en quelque sorte dans la vaste publication de La Beaumelle, elle n’avait guère fixé l’attention. Et cependant elle mérite d’être lue, plus encore à cause de son intérêt historique que de sa valeur littéraire, et nous avons pensé qu’elle devait former le complément indispensable des Sounvenir. À la correspondance déjà publiée[1], nous avons ajouté vingt-quatre lettres inédites[2]

  1. Dans l’édition de La Beaumelle, la correspondance de madame de Caylus comprend, outre les lettres à madame de Maintenon, une lettre adressée à mademoiselle d’Aumale et une autre à madame de Glapion, que nous avons publiées en y ajoutant une troisième lettre adressée à l’abbé Conty, qui se trouve imprimée dans les Souvenirs du comte de Caylus, œuvre apocryphe fabriquée par Serieys.
  2. Ces vingt-quatre lettres inédites sont conservées à la Bibliothèque nationale, dans le Recueil no 15199 du fonds français. Ce Recueil, qui provient du libraire Renouard, comprend