Page:Cavallucci - Bibliographie critique de Marceline Desbordes-Valmore, tome 2.pdf/87

Cette page n’a pas encore été corrigée

CONTES ET SCÈNES DE LA VIE DE FAMILLE 77 Le dernier conte nouveau des Contes et Scènes de la vie de famille a pour titre : 8. GINO OU LE DANGER DES FLEURS. Une jeune mère. La mésange. La moisson des fleurs. La nuit des fleurs. On rencontre en outre dans ce volume : 7 D) Une pièce en vers : “Le nuage et l’enfant, , (L’enfant disait au nuage…) qui avait déjà paru dans les Anges de la Famille de 1849 et, en 1855, dans le Musée des Familles. Nous avons dit que les Contes et Scènes de la vie de famille étaient précédés d’un long avant-propos d’Hippolyte Valmore. En voici le texte : “Dans les pays du Nord, la belle saison n’est pour ainsi dire qu’une vacance rapide. Sitôt close la fête de l’été, il n’est plus permis de s’oublier sur les chemins dépouillés, ni de goûter les loisirs d’une longue soirée sur le seuil de la maison sans lumière. L’hiver, si apre au dehors, nous chasse à l’intérieur et nous contraint à nous serrer les uns contre les autres. Groupés alors autour du foyer domestique, les cœurs éprouvent plus distinctement l’influence mutuelle:ils se doivent l’un à l’autre des émotions plus tendres, plus humaines. La table réunit alternativement, pour la communion du travail ou la communion du repas, les membres d’une même famille,. d’une même amitié. Un charme doux et puissant s’attache à ces mœurs intimes. Les enfants sont immédiatement mêlés à la vie de tous ; on parle devant eux, avec eux; leur éducation se fait sous les yeux du père et de la mère. Surveillés, les innocents surveillent à leur tour sans le savoir : l’action salutaire est réciproque. Dans le cours uniforme des jours, l’imprévu de leur âge amène une diversion qui n’est pas importune. De là, mille scènes naïves si bien observées, si bien rendues par les peintres du Nord. De là, aussi, une connaissance plus approfondie du caractère, des besoins, des aptitu-