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POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES

LÉONIDE
Romance

Vous dont la pitié nous défend,
Dieu ! guidez-moi vers mon enfant !

Vous avez délié l’esclave,
Et mon malheur n’a plus d’entrave :
Je marcherai donc devant moi,
Pleine d’amour, pleine de foi !
L’orage est en vain sur ma tête ;
Votre souffle éteint la tempête.

Vous dont la pitié nous défend,
Dieu ! guidez-moi vers mon enfant !

Quand les autres m’ont accablée,
C’est vous qui m’avez consolée.
Ils m’ont dérobé mon trésor ;
Mais vous me le rendrez encor !
Car vous êtes le dieu des mères,
Le vengeur des larmes amères.

Vous dont la pitié nous défend,
Dieu ! guidez-moi vers mon enfant[1] !

  1. Léonide || ou || l’esclave affranchie || Fabliau || D’après un sujet intéressant d’Esope || Par Mme Desbordes-Valmore || Musique de M. Vogel || Paris || à la librairie musicale d’E. Duverger, etc. (1843).