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POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES

POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES 423 LES ABEILLES DE MADAME DE GENLIS La jeune fille Légèrement porté par un essaim d’abeilles, Un bruit de fête a passé sur ces bords. Elles ont murmuré qu’au pays des merveilles Huit muses préparaient leurs célestes accords. Elles vont couronner avec un saint mystère, Des parfums immortels, des chants pleins de douceur, Leur sœur, Erato dans les cieux et Genlis sur la terre. Et puis que venez-vous chercher dans ce vallon ? Dites-le-moi, troupe ailée ei joyeuse. Que vous êtes peu curieuse ! Retournez vers la fête et bravez l’aquilon. Les abeilles Ce n’est point l’aquilon que nous craignons encore. Sur les pas de Genlis on n’en peut rencontrer. Mais nous cherchons les fleurs qu’a répandues l’aurore : Il faut nous les montrer. La jeune fille Quoi ! vous cherchez des fleurs ! voyez leur infortune : Elles naissent partout et meurent en un jour. Si vos ailes au temple en pouvaient porter une, Elle serait fanée avant votre retour.