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POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES

412 POÉSIES INÉDITES ET POÉSIES NON RECUEILLIES Quand je sens tes doux yeux brûler sur ma paupière, Dis n’est-ce pas ton cœur qui regarde mon cœur ? C’est Dieu qui me sourit dans la tendre lumière Dont le reflet s’épanche et traverse mes yeux. Il m’éblouit de joie et je sens ma paupière Craintive se voiler sous ce rayon des cieux. Le doux poids de tes pieds a creusé mon chemin Et je descends la vie en te tenant la main. Toi, qui m’as seul aimée, écoute. Si tu changes, Je te pardonnerai sans t’irriter, doux ange, Et tu ne connaîtras jamais mon désespoir. Oh ! ma plus que moitié ! ma vie est sans partage. Jamais je ne t’aurai sans t’aimer davantage ; Jamais en te quittant le soir, Sans pâlir dans l’effroi de ne plus te revoir. (Douai, album n° 9, fol. 19). Je suis sa première amitié, Il est aussi la mienne, unique, intime, entière Et il veut être en tout avec moi de moitié. Mon Dieu ! je serai la dernière ! (Douai, album nº 11, fol. 3).