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LE SALON DE LADY BETTY 29 cents ; mais je veux mille francs de celui que j’ai terminé et auquel vous savez que je travaille depuis un an, mais qui n’a rien de commun avec les livres que M. Dumont vient de m’envoyer pour y puiser le volume qu’il souhaite. Avant tout, et je vous l’ai dit, ce ne sera qu’après en avoir causé avec vous et sur votre refus que je vendrai sans scrupule mon travail terminé. Il m’a coûté beaucoup de peine et j’aurai bien du mal à me décider à de nouvelles traductions ; c’est plus long pour moi que de composer, et tous mes autres petits travaux ont été abandonnés. Le voulez-vous ? Le pouvez-vous ? car je ne peux vous cacher que j’ai un besoin pressant d’argent pour combler le passé qui a tant pris sur notre avenir 11 mars 1835. “Je n’ai pu vous répondre, bon monsieur Charpentier ; c’est une vie troublée que celle de Lyon. Tout, la brise, le climat, et les troubles du peuple, les prisons, la misère, l’attente du choléra. Je n’ai pu travailler pour finir le volume. J’ai, je vous l’ai dit, encore deux nouvelles à transcrire ; mais où en trouver la force contre une fièvre obstinée ? Ce sera quand Dieu voudra. Vous aurez ce volume au prix de 750 francs que vous m’offrez quand il sera entièrement terminé. Je ne peux dans ma conscience vous promettre d’en entreprendre un second ; ce travail m’affadit jusqu’aux larmes. C’est trois fois plus fatiguant que des vers ou sa prose à soi. Je vous dirai toujours ce que je ferais, n’engageant rien à d’autres que sur votre refus. Je vais envoyer le mien à M. Dumont qui doit me trouver impolie. Je n’ai été que mourante et toujours sincère 3 avril 1835. “…Je vous enverrai par quelque ami sûr le manuscrit d’imitations anglaises. Je transcris la 7e nouvelle qui doit composer le volume ; il en faut, je crois, au moins huit d’après mon calcul. Je vous demandais de me redire exactement ce qu’il fallait de pages bien remplies (papier écolier) pour le volume dont vous connaissez mieux que moi le format. Il faut m’écrire cela, je vous prie, par la poste. Je sors d’une maladie fort