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LES VEILLÉES DES ANTILLES

Tome II

SARAH. — La scène se passe à Saint-Barthélemy, village des Antilles. La nouvelle commence par une jolie description du village situé sur la montagne qui domine la mer ; Marceline y avait vécu à l’âge de quatorze ans, quand sa mère était morte. C’est, d’ailleurs, à Marceline qu’une jeune fille de Saint-Barthélemy raconte l’histoire de Sarah.

Un riche anglais de la colonie, M. Primrose, avait recueilli un vieux nègre et une petite orpheline de race blanche, fille d’une jeune créole nommée Narcisse et d’un jeune homme que son père avait renvoyé en Angleterre. Edwin, le fils de Primrose, s’est attaché à la petite Sarah ; ils ont été élevés ensemble et ils ne pensent qu’à s’épouser. Mais le père d’Edwin avait promis à sa femme mourante de renvoyer son fils en An- gleterre et de l’y marier avec une amie de la famille. Les deux jeunes gens, malgré leur amour, s’inclinent devant la volonté du père. Sarah est alors demandée en mariage par l’intendant de l’anglais c’est un homme fourbe et cruel pour les esclaves. Sarah le repousse ; il se venge en s’enfuyant avec l’argent de son maître.

Apprenant la ruine de son bienfaiteur, Sarah, pour lui prouver sa reconnaissance, se vend à un riche étranger qu’un naufrage avait jeté sur l’île. On devine que cet étranger est le père de Sarah qui est revenu chercher Narcisse. En même temps qu’il apprend la mort de la créole, l’étranger retrouve une fille ; il ne pense plus qu’à assurer son bonheur. Sarah peut épouser Edwin et réaliser ses rêves.

Cette nouvelle ne contient qu’une romance :

16. Pays des noirs ! berceau du pauvre Arsène. Celle-ci avait paru dans le Chansonnier des Grâces, 1820, sous le titre : L’es- clave, avec musique de F. J. Nadermann. On la retrouve dans la Guirlande des Dames de 1822, dans l’Almanach des Demoiselles de 1825, dans l’Hommage aux Demoiselles de 1827, puis