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préoccupation ? Ce sont les testaments des caractères ; mais, au lieu de se placer en face de la mort ; on pose devant la postérité. Il y a donc plus de réalité qu’on ne le pense dans ces portraits faits à plaisir : il ne s’agit que de les comprendre. Il faut savoir seulement distinguer les grands traits de ces figures ciselées si délicatement et en reconnaître la physionomie naturelle et l’expression véritable.

Quoi qu’il en soit, et sous le bénéfice des observations précédentes, voici le portrait que nous avons promis :


MADEMOISELLE DE LA FORCE

peinte par elle-même


« Si je voulois faire mon portrait flaté comme on les fait d’ordinaire, et que je voulusse l’orner avec autant d’esprit que je le pourrois,

Jamais Hélène tant vantée
N’auroit eu de si doux appas ;
Jamais la gloire de Niquée
N’auroit causé de plus grands embarras.